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VIOLENCES CONJUGALES

Pour accompagner au mieux les victimes, le CHU multiplie les initiatives

 

La journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes a lieu ce samedi 25 novembre. L'occasion de faire le point sur la démarche engagée par le CHU de Nîmes sur cette problématique.

 

Ne pas laisser repartir les victimes détectées sans leur proposer un accompagnement : c'est l'ambitieuse et non moins délicate mission que s'est donnée le CHU. Pour y parvenir, l'établissement s'est lancé dans une démarche très active, n’hésitant pas à multiplier les projets. 

Déjà, en juin dernier, un dispositif interne était mis en place à l'issue d'une réflexion menée par une vingtaine de professionnels de différents services de l’hôpital (urgences, maternité, service social, sécurité...) composant un groupe de travail. L'idée de ce dispositif, accéléré sous l’impulsion du Grenelle contre les violences faites aux femmes, était de « mettre en place une procédure avec des actions de sensibilisation a minima et une procédure pour apporter une réponse concrète pour toutes ces femmes et hommes victimes qui passent par le CHU de Nîmes", détaille Julie Vergnet-Delalonde, directrice de l’offre des soins.

Parmi les membres du groupe de travail : Benjamin Julian-Michel, cadre supérieur à la direction coordination générale des soins. « Il était impossible de former l’ensemble des personnels du CHU, soit 7 000 personnes, explique-t-il. Alors on s’est demandé quel acteur de proximité allait-on pouvoir former le plus en précision pour qu’il y ait un vrai accompagnement adapté ? ». Réponse : les assistantes sociales. Un choix stratégique évident. Tout le dispositif construit reposant ainsi sur ce message clé : chaque victime, quel que soit le motif de son passage à l’hôpital, doit être orientée vers une assistante sociale qui, elle, coordonnera l’action le cas échéant. Campagne d’affichage à destination des soignants et des usagers, communication… « On voulait toucher un maximum de personnes, reprend Benjamin Julian-Michel. Et fait assez rare pour être souligné, on a fait une diffusion dans les bulletins de paie. Au mois d’octobre, tous les agents du CHU ont eu un courrier et les images des affiches collées partout dans l’hôpital. »

Détecter la problématique et être réactifs dans une proposition d’accompagnement

« Le premier objectif de cette campagne, c’est le réflexe, ajoute Julie Vergnet-Delalonde. Il ne faut pas laisser repartir la victime sans, a minima, une proposition d’accompagnement. » 

D’autres projets, d’une autre envergure, devraient venir compléter ce dispositif interne à plus ou moins long terme. « Depuis deux ans, nous travaillons sur la création d’une Maison des femmes, annonce la directrice de l’offre de soins. La prise en charge à proprement parler c’est cette Maison qui la fera. Notre objectif ici, sera de structurer et coordonner le parcours de soins pour les victimes. Leur permettre une prise en charge globale facilitée, en faisant venir au sein de ce lieu toutes les parties prenantes de l’accompagnement (social, juridique, judiciaire). » La Maison des femmes devrait prendre racine sur le site de Carémeau. D’une part, parce que l’hôpital est identifié comme un lieu de droit commun et il est donc plus facile pour les victimes de s’y rendre. Et d’autre part, parce qu’il est important que ce lieu soit « à proximité directe des principaux services dans lesquelles passent ces victimes, notamment les Urgences, la maternité ou bien encore la médecine légale», insiste Julie Vergnet-Delalonde. 

Amorcé, passé par toutes les arcanes institutionnelles -- notamment par la Commission projet pilotée de concert par Julie Vergnet-Delalonde et le docteur Jean-Marie Kinowski -- le projet a été validé sur le principe. Sa première phase est mise en œuvre depuis quelques jours. Ce mois-ci, le docteur Sylvie Ripart, gynécologue et pilote médical du projet de la Maison des femmes, a ainsi ouvert deux demi-journées de consultation pour des victimes déjà identifiées dans la patientèle. « Ce n’est pas tout à fait l’esprit du projet mais on amorce quelque chose. Avec différentes compétences : gynécologues, sage-femmes, assistantes sociales et psychologues. Cela peut sembler timoré, glisse la directrice de l’offre de soins, mais ça a le mérite d’exister. »  Dans les cartons aussi : un dispositif UAPED (Unité d’accueil pédiatrique) qui s’adresse aux enfants, victimes directes ou collatérales de ces violences. Dans ce cadre, via un partenariat, « le Département met à disposition une compétence éducateur spécialisé aguerri aux repérages de ces situations de violence chez les enfants ». L’idée, là aussi, étant de proposer une prise en charge le cas échéant. 

Tout cela avec pour objectif que l’ensemble des dispositifs s’articulent correctement et efficacement « pour une prise en charge globale de tous les membres de la cellule familiale, victimes ou co victimes », conclut Julie Vergnet-Delalonde.  


 
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