Rencontre avec Souleymane MbodjVendredi 24 janvier 2020, le service de Pédiatrie et l’Unité temps plein adolescents ont reçu la visite de Souleymane Mbodj, conteur africain. Le temps d’un après-midi, l’artiste sénégalais a entraîné petits et grands dans les contes et légendes de la Teranga. Un voyage dans l’imaginaire que le CHU de Nîmes n’est pas prêt d’oublier…
À l’occasion du Festival de la Biographie, le CHU de Nîmes a eu la chance de recevoir, comme chaque année en ses lieux, un artiste de qualité. Après Serge Ernst (dessinateur BD) et Arthur Ténor (auteur jeunesse), c’était au tour du conteur africain Souleymane Mbodj de rencontrer les enfants et adolescents du CHU de Nîmes. À son arrivée, sous une pluie battante, Souleymane Mbodj a pris ses quartiers dans la salle de jeux du service de Pédiatrie. Devant les enfants hospitalisés, il s’est présenté ainsi : « Moi, c’est Souleymane… mais on peut m’appeler Salomon…ou Shlomo… ». Un nom qui colle bien à l’artiste puisqu’il dérive de Shalom qui signifie la paix.
Pour la deuxième partie de ce voyage, Souleymane a posé sa guitare et ses palabres en Psychiatrie. Attendu par les adolescents, le Jean de La Fontaine wolof a débuté son récit par l’histoire de Maguilen, fable des temps anciens, qui a su toucher les jeunes patients d’aujourd’hui. L’ancien professeur de philosophie sachant, avec ses mots, atteindre le cœur de son auditoire : « Tout ce qu’on partage diminue. C’est un fait. Excepté deux choses… l’amitié et l’amour qui grandissent en se partageant… » Après l’histoire de la Princesse qui voulait un homme parfait, conte humoristique qui a remporté un beau succès auprès des adolescents, l’après-midi s’est achevé par la fable des Sentiments qui vivaient sur une île : « Les sentiments attendaient un tsunami qui devait ravager leur île. Alors, la richesse construisit un bateau énorme, grand comme une ville… L’orgueil se fit faire un bateau rutilant, bling-bling… Et l’Amour n’avait pas de bateau, car l’Amour attend toujours le dernier moment… » Émus, les adolescents n’ont eu qu’un mot en fin de représentation « Excellent ! » avant de se jeter, tour à tour et spontanément, dans les bras de Souleymane le conteur. Des réactions qui n’ont pas échappé aux personnels de l’Unité. Avant de repartir, un infirmier a chaleureusement remercié le conteur, expliquant que « c’est important, de nos jours, de faire travailler l’imaginaire de nos jeunes générations ». Souleymane Mbodj, mi-sage mi-sorcier mandingue, a tenu à rappeler à ses nouveaux amis du CHU ce vieux proverbe arabe : « On a tous besoin des autres. On ne peut pas applaudir d’une seule main ».
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