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MOVEMBER
Prostate, testicule, pénis : les cancers masculins à la loupe

1983-2023 : cette année, Movember (Mo pour moustache et november en anglais), le mois de la sensibilisation à la santé masculine, célèbre ses 20 ans. L’occasion de parler cancers de la prostate, du testicule et du pénis. Signes, diagnostic, traitements, prévention : on fait le point avec le professeur Stéphane Droupy, chef du service d’Urologie et Andrologie au CHU de Nîmes.

Quel est le cancer masculin le plus fréquent ?
C’est le cancer de la prostate. En France, on en dénombre 60 000 nouveaux cas par an. Et c’est en légère augmentation récente. Le diagnostic se fait en moyenne autour de 68 ans. Avec un âge de décès à 83 ans. Ce n’est donc pas un cancer qui tue beaucoup mais comme il est très fréquent, il cause quand même 9 000 décès par an. Puis, il y a le cancer du testicule qui est beaucoup moins fréquent avec un peu moins de 3 000 cas par an, mais par contre c’est le plus fréquent chez les hommes jeunes (entre 20 et 35 ans). Et enfin le cancer du pénis, très rare avec 500 cas par an en France. Dans ce cas, l’intérêt c’est la vaccination HPV (contre le papillomavirus), puisque c’est l’équivalent du cancer du col de l’utérus.

À quels signes les hommes doivent-ils être vigilants ?
Pour le cancer de la prostate, il n’y a pas de symptôme. Ce qui fait que c’est un peu difficile de les diagnostiquer. Quand il y a des symptômes c’est qu’il est un peu trop tard, en général il est métastatique ou déjà très évolué localement.

D’où l’intérêt du dépistage…
Il n’existe pas de dépistage systématique validé. En revanche, pour le cancer de la prostate, des diagnostics précoces sont possibles, par le dosage de PSA (l’antigène spécifique de la prostate), le toucher rectal mais aussi par l’IRM qui permet d’avoir un diagnostic plus précis à des stades précoces où on peut guérir la maladie. On parle donc de diagnostic précoce et de dépistage individuel. Ce qui est recommandé c’est de faire un dosage de PSA à partir de 50 ans. Plus tôt, vers 45 ans, quand on a des cas dans la famille. Si le dosage est déjà assez élevé, c’est un sur risque donc on va surveiller le patient assez souvent. Si le dosage est vraiment très bas, on peut le surveiller cinq ans plus tard. L’idée c’est de connaître le risque de base.

Pris tôt, le cancer de la prostate se guérit à 90%

Quels sont les traitements utilisés ?
Il y a la radiothérapie, la chirurgie et d’autres traitements qui évoluent. Une fois pris en charge, le patient a un temps de survie important. Les cancers de la prostate localisés, on les guérit. Pour ceux plus avancés, la durée de survie avec les nouveaux traitements (l’hormonothérapie notamment) est importante. La chimiothérapie ne va venir qu’assez tardivement. Au CHU de Nîmes, on opère 120 cancers de la prostate chaque année. On a la chance d’avoir un plateau technique complet, qui vient d’ailleurs d’être renforcé par un deuxième robot chirurgical. Cet outil nous permet de prendre en charge, dans des délais très acceptables, le cancer de la prostate (un mois et demi environ contre trois précédemment). Au CHU, l’idée est de proposer une prise en charge assez globale de ces cancers, sur une longue durée, environ 15 ans, avec tous les problèmes sexuels ou urinaires générés par des traitements médicaux lourds.

Comment s’en prémunir ?
Il y a de plus en plus d’attitudes de prévention qui se développent, via l’alimentation, l’activité physique régulière mais aussi par le fait d’éviter l’exposition à des pesticides. En effet, en 2021, le cancer de la prostate a été inscrit au tableau des maladies professionnelles pour des hommes qui ont été exposés pendant plus de dix ans à des pesticides.

À noter que ce mardi 28 novembre, de 10h à 15h, dans le hall principal de Carémeau, la MNH organise un stand de prévention sur la thématique de Movember. À cette occasion, elle propose une animation photos et fait gagner des lots aux participants par tirage au sort.

 
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