Un médecin    Un service    Sur le site

Patients|Public
Professionnels|Presse
Enseignement|Recherche
Centre hospitalier universitaire
SOINS - ENSEIGNEMENT - RECHERCHEde Nîmes
Patients|Public
Professionnels|Presse
Enseignement|Recherche
ACCÈS | CONTACT
FAIRE UN DON
L'INSTITUTION
PRENDRE RDV
TRAVAILLER ET SE FORMER AU CHU
UN SERVICE ?
UN MÉDECIN ?

La pédiatrie face aux virus de l’hiver

Epidémie de bronchiolite à VRS, recrudescence des pneumopathies à mycoplasme… On fait le point avec le professeur Tu Anh Tran, chef du service de Pédiatrie au CHU de Nîmes.

Quelle est la situation cet hiver dans les services de pédiatrie ?
Comme chaque année, à cette période, les services de pédiatrie sont très sollicités. L’an dernier, il y avait eu une attaque épidémique très violente de bronchiolite partout en France dès le mois d’octobre. Laquelle avait saturé tous les services de réanimation et de pédiatrie sur l’ensemble du territoire. Cette année, on appréhende que cela recommence mais on a un petit espoir avec le Beyfortus® proposé aux enfants de moins d’un an (nouveau médicament préventif, le nirsevimab composé d’anticorps contre le virus respiratoire syncytial, VRS, pour limiter les bronchiolites graves chez les nourrissons). Actuellement, on constate que la bronchiolite rentre dans son rythme normal : début fin novembre puis augmentation ensuite. Le pic devrait être atteint vers la fin du mois de décembre pour décroitre vers la mi-janvier. La grippe, elle, n’est pas encore arrivée mais nous avons des cas de Covid 19 régulièrement. Ce qui est particulier cette année, ce sont les nombreux cas de pneumopathie à mycoplasme.

Pneumopathie à mycoplasme, de quoi s’agit-il ? Quels en sont les symptômes ?
Il s’agit d’un germe dit « atypique ». C’est habituellement la deuxième cause d’infection pulmonaire chez l’enfant, après le pneumocoque. On constate au niveau européen, même mondial, une recrudescence de pneumopathies à mycoplasme. Recrudescence que l’on n’explique pas. L’enfant va présenter un tableau semblable à de l’asthme, avec des difficultés respiratoires. Souvent les patients ont besoin d’oxygène parce que les deux poumons sont affectés en même temps. Ce germe peut toucher plusieurs organes. Dès qu’il y a des signes hors système pulmonaire, par exemple une éruption cutanée généralisée, il faut penser au mycoplasme. Ici, au CHU de Nîmes, on peut faire le test PCR dans notre laboratoire pour identifier le germe.

Quels traitements sont utilisés ?
Si l’on diagnostique une infection pulmonaire sur l’apparition de difficultés respiratoires et de la fièvre, on vise par argument de fréquence le pneumocoque. Si le problème n’est pas réglé dans les 48 heures, on pense alors au mycoplasme et on utilise des macrolides, une classe d’antibiotiques qui agit sur les germes intracellulaires. Le problème actuel c’est qu’en même temps, il y a des pneumopathies à virus. Le rhinovirus, l’adénovirus, le Covid 19 peuvent aussi donner des infections pulmonaires dont l’expression clinique est similaire au mycoplasme. L’apport du laboratoire est dans ce cas précieux pour identifier les agents infectieux et ainsi ne pas abuser les antibiotiques pour prévenir la sélection des bactéries résistantes.

 
  • Partenariats




Les associations présentes au CHU de Nîmes



Toutes les actualités