Soirée d’accueil des nouveaux internes

Ce mardi 14 mai 2024, en plein cœur de la cité des Antonins, la Ville de Nîmes, le CHU de Nîmes et les Facultés de santé de l’Université Montpellier-Nîmes ont accueilli les nouveaux internes de médecine, de pharmacie et d’odontologie, dans un des lieux les plus emblématiques de la ville. 

Au deuxième étage du salon de réception du musée de la Romanité, prêté pour l’occasion par la Ville de Nîmes, 150 personnes, dont près d’une centaine d’internes, participaient à cette cérémonie qui se voulait dynamique et non protocolaire.

La soirée a débuté par l’accueil officiel de Madame Dolorès Orlay-Moureau, Adjointe au Maire, déléguée à la Santé représentant Monsieur Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes et Président du Conseil de surveillance du CHU de Nîmes. « Nous avons convenu, avec Frédéric Rimattei, Directeur général du CHU de Nîmes, de changer notre mode opératoire cette année et de ne pas être sur une présentation formelle et traditionnelle comme nous l’avons vécue, pour certains d’entre nous, l’année dernière » a ouvert Dolorès Orlay-Moureau, tout en remerciant les équipes du CHU de Nîmes.

Les traditionnels discours ont donc laissé la place à un jeu de questions-réponses animé par Killian L’Helgouarc’h, Président du Syndicat des internes Languedoc-Roussillon (SILR). Autour du micro, et prêts à répondre aux questions de l’interne, Dolorès Orlay-Moureau, Frédéric Rimattei, Directeur Général du CHU de Nîmes, le Pr Michel Prudhomme, Président de la Commission médicale d’établissement du CHU de Nîmes, le Pr Isabelle Laffont, Doyenne de la Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes, le Dr Sandrine Calonne, Présidente de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) Nemausa et Didier Jaffre, Directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie.

Le représentant du Syndicat des internes a souhaité savoir, en premier lieu, pourquoi cet accueil était important pour les internes. « Le monde des internes peut sembler invisible pour les profanes, et c’est aussi l’opportunité, pour nous, de dire qu’ils existent, qu’ils sont là, qu’ils contribuent au système de santé et sont des praticiens en devenir dont nous aurons besoin pour notre territoire » a répondu, dans le délai imparti des trois minutes, l’Adjointe déléguée à la santé. Concernant l’attractivité des jeunes praticiens, elle a ajouté que « Monsieur le Maire a souhaité favoriser l’exercice coordonné, qui était pour nous une des bases pour l’accueil des praticiens sur notre territoire. C’est ainsi que nous sommes passés, en début de mandat, de quatre Maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) à quatorze aujourd’hui sur le territoire nîmois ». 

Soulignant le beau symbole de coïncidence de date entre sa prise de fonctions de Directeur général et la rentrée des internes le 2 mai 2024, Frédéric Rimattei s’est dit « particulièrement enthousiaste de démarrer, en même temps que vous, une nouvelle aventure personnelle et professionnelle au CHU de Nîmes. Dans ma carrière, j’ai connu trois autres CHU. Je connais donc bien les questions d’enseignement et de formation. On a fait beaucoup de progrès dans l’attention portée à nos jeunes générations mais il reste encore beaucoup à faire. Le CHU de Nîmes est un CHU d’excellence, porté par une communauté médicale et soignante exceptionnelle. Quand vous découvrez le CHU de Nîmes, vous êtes plongé dans une ambiance accueillante, conviviale, marquée par la qualité des soins, de la formation, de l’enseignement et de la recherche, et dans un cadre d’activités et d’exercice tout à fait exceptionnel ». Saluant l’ensemble des équipes médicales, soignantes et de direction du CHU de Nîmes, il a tenu à évoquer la proposition faite aux internes de travailler avec celles et ceux qui le souhaiteraient selon le principe « une promo / trois progrès ». La lutte contre toutes les formes de harcèlement, le bien-être à l’hôpital, les violences sexistes et sexuelles (VSS) sont aujourd’hui des thématiques nouvelles, « l’hôpital est aussi un monde à risque de ce point de vue là et nous voulons contribuer à améliorer ce qui doit l’être ». 

Le Professeur Michel Prudhomme est revenu, non sans humour, sur son accueil, en tant qu’interne, au CHU de Nîmes. « Je n’ai pas été accueilli au musée de la Romanité, vous vous imaginez bien.  Un samedi matin, j’ai été convoqué à 8h dans le bureau du professeur d’orthopédie puis, à 8h05, j’ai rencontré le praticien hospitalier. À 8h10, le chef de clinique, en tenue de bloc bleue, m’interpelle “Mon gars, cette tenue bleue, tu vas la garder pendant six mois. Ici, ça s’appelle le Vietnam !”. Voilà mon accueil. Ça ne m’a pas empêché de progresser mais surtout, j’ai trouvé une équipe formidable au CHU de Nîmes ».

En concluant son message à la jeune génération par « Ce sont les plus belles années de votre vie alors profitez ! », le Pr Michel Prudhomme a laissé le micro au Pr Isabelle Laffont qui a rappelé que « la faculté de Médecine Montpellier-Nîmes, est la seule faculté de médecine de France bi-site : c’est notre force, c’est notre fierté ! ». Rebondissant sur les questions du président des internes sur les VSS, Madame la Doyenne a insisté sur les mesures prises par l’Université : « Quand on a la responsabilité d’un nombre aussi important d’internes, le sujet du bien-être étudiant, des préventions des troubles de santé mentale et des VSS est majeur. Ce qu’on fait avec nos équipes, on le fait avec vous, les associations étudiantes, et les deux CHU. Au début de mon décanat, j’ai nommé une Vice-Doyenne en charge de ces thématiques : cela n’avait jamais existé ».

Sur la question des CPTS, la présidente de la CPTS Nemausa, le Dr Sandrine Calonne, a expliqué en quoi ces coordinations pouvaient être facteur d’attractivité médicale et compléter les dispositifs de la ville de Nîmes. « Pourquoi la CPTS ? Tout simplement parce que les libéraux de demain ne veulent plus être en activité individuelle. On a besoin d’être regroupés, de se coordonner, de renforcer nos liens. La CPTS apporte un réseau, un maillage et une connaissance par rapport aux instances ».

Pour conclure ce moment d’échanges, la parole revenait à Didier Jaffre, « vous êtes les professionnels de demain. Il ne faut pas hésiter à vous engager, à faire entendre ce que vous voulez dans l’exercice professionnel, dans un seul et même objectif : répondre aux besoins de nos habitants. C’est le credo du projet régional de santé ». Le Directeur général de L’ARS Occitanie a terminé en indiquant que « la région Occitanie comptera plus d’un million d’habitants supplémentaires dans dix ans. Vous êtes les forces vives de santé, on compte sur vous, et si on veut que vous restiez, il faut que vos conditions pendant l’internat soient les meilleures possibles – et tant pis pour les autres régions, le tout est que vous restiez ici ! ».

Dolorès Orlay-Moureau a également tenu à remercier les équipes du CHU de Nîmes, le Pr Jean-Cédric Durand, Doyen de la Faculté d’Odontologie, le Dr David Costa, Directeur du Département de Médecine générale, et les nombreux élus qui avaient fait le déplacement pour l’occasion.

Les internes ont pu ensuite profiter de la soirée qui réservait une autre surprise. Le Pr Benjamin Lallemant, Chef du pôle Chirurgies du CHU de Nîmes, avait troqué les gants de chirurgien pour le médiator, en interprétant quelques chansons, guitare sanglée, accompagné de ses enfants, tous musiciens. Une soirée qui se prolongera dans la nuit, agrémentée du buffet concocté par la ville de Nîmes et l’Unité de production culinaire du CHU de Nîmes, et l’ambiance musicale et festive servie par DJ Kamille Louis.

Une soirée à tout point de vue exceptionnelle et symbolique pour ceux qui démarraient, depuis le 2 mai dernier, le premier jour de leur nouvelle vie professionnelle.