La construction de l’interrégionalité : Nice, Marseille, Nîmes, Montpellier.

L’interrégion est désormais l’espace de collaboration hospitalo-universitaire de référence, retenu par les pouvoirs publics dans de nombreux cadres : la recherche clinique (circulaire ministérielle de 2005), l’internat, les activités soumises à autorisation dans le cadre des schémas interrégionaux d’organisation sanitaire. C’est également l’espace de référence retenu par le projet de loi Santé-Patients-Territoires.

Réuni chaque trimestre, le G4SM aborde un ensemble de questions d’actualité portant sur les différentes thématiques hospitalo-universitaires communes aux quatre Centres Hospitaliers Universitaires, des avis étant émis et des décisions entérinées.

C’est ainsi que les coopérations interrégionales entre les C.H.U. se développent progressivement dans trois domaines : le soin, dans le cadre de la préparation du SIOS,  la recherche, dans le cadre des travaux de la DIRC, et la formation de troisième cycle des études médicales.

L’objectif est aujourd’hui d’aller plus loin, plus vite : le G4SM se structure désormais de manière formelle et encore plus opérationnelle.  L’enjeu est de dynamiser cette politique dans le cadre d’une entité juridique unique interrégionale, devant faciliter les projets hospitalo- universitaires, structurer les activités de recours et de référence à un niveau interrégional, s’assurer de leur mise en œuvre.

C’est ainsi que, lors de la séance du 30 Janvier 2008, il a été décidé d’initier de manière officielle les travaux de structuration d’une collaboration interrégionale nouvelle, juridiquement reconnue aux échelons national, européen et international, et facilitant l’initiative concertée. Des travaux de grande ampleur doivent pouvoir être ainsi conduits avec une prise de décisions conjointes rapide et une mise en œuvre effective de ces dernières dans des délais les plus courts possibles. Ainsi, le C.H.U. de Nîmes participe très activement à la préparation du Groupement de Coopération Sanitaire du G4, pilotée par le C.H.U. de Nice. Il est prévu la signature de la convention constitutive, avant le 31 décembre 2008, du GCS « G4 Sud Méditerranée ».

L’axe hospitalo-universitaire régional : le binôme Nîmes – Montpellier.

Une démarche de « synergie Nîmes-Montpellier » souhaitée par les pouvoirs publics au niveau ministériel a été mise en œuvre avec pragmatisme depuis plus de trois années. Elle s’inscrit dans un travail de fond des communautés médicales et des directions des deux Centres Hospitaliers Universitaires, afin d’élaborer autour de quatorze thématiques couvrant l’ensemble de l’offre de soins des propositions concrètes et coordonnées, respectueuse les activités de proximité / recours / référence.

Les travaux engagés dans le cadre de cette synergie hospitalo-universitaire Montpellier - Nîmes, s’appuyant  sur l’existence d’une Université et d’une faculté de Médecine commune reposent sur plusieurs principes :

La construction de la collaboration des CHU de Nîmes et Montpellier repose sur le respect des territoires et bassins d’attraction de chaque établissement dans le cadre de leurs activités de proximité.

Un travail de fond sur les activités et leur structuration, respectueuse de l’intégrité institutionnelle des deux CHU concernés.

la définition précise et la reconnaissance mutuelle des segments de recours, c’est-à-dire de prise en charge complexe associée à un plateau technique et à un corps médical hospitalo-universitaire de haut niveau reconnu au niveau national, international, également associé à des activités de recherche fondamentales et cliniques (activités de référence). Cette définition ne peut être réalisée que selon une méthodologie appropriée relevant d’une évaluation externe.

Sur ces bases, des propositions concrètes, notamment celles de structuration de fédérations interhospitalières hospitalo-universitaires mettant en commun l’ensemble des activités de recherche, d’enseignement et le développement de standards de prise en charge homogènes, peuvent être envisagées avec sérénité. C’est le sens d’une collaboration dynamique mettant en exergue et capitalisant sur les coopérations médicales réelles entre praticiens permettant un développement de toutes les formes de collaboration selon les outils de management juridique disponibles. Fédérations interhospitalières de service, groupement de coopération dans le domaine des MERRI, et toute autre forme d’organisation administrative seront facilitées, permettant une réelle structuration pragmatique de collaborations médicales ancrées au plan institutionnel selon les principes de réciprocité, d’échanges et d’informations mutuelles.

La démarche de synergie ainsi synthétisée s’inscrit dans une perspective large de collaboration entre les deux CHU, l’ensemble des principaux champs techniques et médico-techniques ayant été envisagés dans le cadre de cette collaboration qui a pu  aboutir discipline par discipline à des propositions concrètes tant en ce qui concerne les hommes (révision des effectifs, nominations), que les plateaux techniques (échanges d’images, exploitation d’équipements lourds en commun…). Cette perspective de synergie doit être approfondie au cours des prochaines années.