MEDECINE DE POINTE : ANESTHESIE AU XENON
Le Xénon complète l'éventail anésthésique du CHU de Nîmes
Pionnier en France, le CHU de Nîmes a réalisé le 18 décembre 2007 la première anesthésie au xénon, sur un patient de 99 ans souffrant d'un cancer de l'estomac. Une cinquantaine de patients ont bénéficié de cette innovation en anesthésie depuis un an.
Gaz rare, le xénon est 10 fois plus cher qu'un anesthésique classique comme les gaz dérivés de l'éther et du chloroforme. Sa disponibilité est limitée. Il est donc réservé aux interventions complexes et ne peut être utilisé en routine pour tous les patients.
Afin d'optimiser la consommation de gaz, il est administré au patient à l'aide d'un respirateur spécifique qui fonctionne en circuit fermé.
Le xénon présente l'avantage d'avoir peu de répercussions sur les fonctions cardiovasculaires et de ne pas entraîner de baisse de la pression artérielle. Il est éliminé très vite par voie respiratoire (et non par le rein ou le foie) et permet un réveil rapide et confortable ce qui facilite la " remise en selle " du patient. Il est particulièrement adapté aux interventions à haut risque cardiovasculaire, aux interventions longues, chez les patients obèses et les personnes âgées.
La principale contre-indication concerne les maladies pulmonaires et les gros fumeurs. Il n'est pas non plus adapté aux enfants.
A l'heure où l'on se préoccupe beaucoup de l'environnement, le xénon est aussi qualifié d'écologique. Il est rejeté dans l'atmosphère, sans pollution, alors que les autres gaz anesthésiques participeraient pour 0,5 à 1% à l'effet de serre.
Pr Jacques RIPART - Chef du Service Anesthésie - Douleur du Chu de Nîmes
Conflits d’intérêts : Le Pr RIPPART déclare avoir des liens avec le Laboratoire Air Liquide Santé. La nature de ces liens est du type collaboration scientifique.
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