Brucellose chronique
Non obligatoire, elle se révèle longtemps après une contamination (plus de 6 mois) dont la datation est parfois difficile. Elle peut être inaugurale si l’infection initiale a été inapparente. Trois types de manifestations la caractérisent :
- la patraquerie brucellienne : asthénie physique, intellectuelle, sexuelle pouvant évoluer vers un état dépressif et des polyalgies. Un décalage thermique et des sueurs sont observés lors de l’activité physique. Cependant, la non spécificité des signes décrits, l’état général du patient souvent bon et l’examen somatique normal font qu’il est extrêmement difficile de lier ces symptômes à la brucellose ;
- des localisations septiques secondaires peuvent s’associer aux manifestations subjectives mais leur expression est souvent discrète et leur évolutivité très lente. Ces foyers osseux, ostéoarticulaires (surtout rachidiens), ou viscéraux (abcès froids pseudo-tuberculeux du foie, de la rate ou du rein parfois dénommés «brucellomes») doivent être recherchés. Leur traitement est susceptible d’améliorer le syndrome subjectif.
- des phénomènes immuno-allergiques peuvent se voir tels qu’un érythème noueux, une uvéite ou une irido-cyclite.
Cette phase doit être différenciée d'une évolution prolongée de la phase de convalescence, caractérisée par des troubles fonctionnels non spécifiques (asthénie, anorexie, algies diffuses, dépression), une élévation persistante des IgG anti-Brucella sériques mais une absence de signes cliniques objectifs, une négativité des cultures et une inefficacité du traitement antibiotique (sauf en cas de foyer localisé secondaire identifié).